mardi 27 octobre 2009

Rendez-vous en terre inconnue : Chez les Amishs...

En un fameux samedi matin où on se caille les miches, RDV à 9h à l'école et départ pour une journée une nouvelle fois organisée par notre cher comité. A bord du minibus loué pour l'occasion et conduit par Super Greg, notre responsable des animations, en route vers le sud du Minnesota et plus précisement à 2h de route d'Edina, vers Harmony où les festivités prennent place.



Petit détail sur la route, on s'arrête dans une station service prendre de l'essence dans une petite ville de campagne magnifiquement nommée "Marion" ! (Désolé, la pancarte indique l'église de la ville, on roulait au passage de la pancarte d'entrée et je l'ai loupée !)

Donc enfin arrivés à Harmony et après avoir déjeunés, on monte à bord d'un autre minibus, beaucoup plus ambiance safari pour partir à travers la campagne à la rencontres des Amishs. Mais, qu'est-ce que c'est que ce mot, pouvez-vous vous demander, qui c'est, à quoi ça sert?

Et bien, Les Amishs forment une communauté d'hommes et de femmes qui se concentrent principalement dans le milieu Nord et le Nord-Est des Etats-Unis, il y en a environ 130 familles dans le Minnesota, qui a décidé de vivre sans les évolutions que le monde d'aujourd'hui offre. Pour vous en dire plus, ils n'utilisent pas l'éléctricité, puisent leur eau des éléments naturels, font leurs vêtements à la main, se déplacent en calèche, travaillent au champ, s'interdisent le droit à toute forme de divertissement - c'est à dire pas de musique, de télé évidemment, pas de jouets pour les enfants... - et ils se tiennent éloignés au maximum des villes. Ils évitent le plus possible tout contact avec le "monde moderne" mais dans un sens c'est un peu faux-cul car certains d'entre eux, en l'occurrence là où nous sommes allés, ils ouvrent leur porte aux touristes et sont bien content de récolter un peu d'argent en vendant le fruit de leur labeur.

C'est donc véritablement un choc des cultures que nous vivons, on se croirait revenu dans ce que l'on connait des années 1800 avec en plus de cela une espèce de solemnité pesante dans l'air, les Amishs ne parlent que très peu, on a l'impression qu'ils tirent tous la gueule et comme ils font eux mêmes leurs vêtements, ils utilisent des matériaux simples donc pas de couleurs vivantes, tout est terne voie triste...



Heureusement, tous ensemble, on remédie à ce que nous interprétons à notre point de vue, un manque de bonheur et on se lâche dans le minibus en attendant d'en descendre et d'être plus respectueux face à cette comunauté.


L'âge mental ne pète pas très haut chez nous... !!!



Plusieurs minutes de route à travers champs immenses et vides pour enfin apercevoir un premier signe nous entrons dans un monde totalement différent du nôtre :



Les Amishs se déplacent uniquement en calèche, ils n'ont pas de voiture et même pas de vélo. On se croirait dans un film mais pas du tout, j'ai vraiment pris cette photo et vu de mes yeux à plusieurs reprises notre minibus doubler ces calèches.
Comme vous pouvez peut-être le voir, l'homme n'est bien sûr pas très souriant et il est vêtu tout de noir. Un autre truc chez les Amishs et les hommes en particulier, la taille de la barbe est un signe de statut marital, plus elle est longue plus l'homme est marié depuis longtemps. Ils ne la coupent que très rarement.



Grâce à notre guide, nous avons eux un accès privilégié à une maison que nous avons pu visiter. De l'extérieur, ça reste présentable mais à l'intérieur c'est vraiment en piteux état. Ils se chauffent au poële, s'éclairent à la bougie, tout est très rudimentaire, les meubles sont en bois... Il faut par contre leur attribuer un magnifique talent, ce sont de très bons ébénistes et leurs meubles sont vraiment très beaux et certainement de très bonne qualité (rien avoir avec du ikéa !)
Bien sûr, il nous était interdit de prendre des photos. En fait, ils nous étaient interdit de prendre des phots sauf des bâtiments. En rusant un peu, nous avons réussi à chopper quelques Amishs mais vraiment pas évidents.
Dans cette maison visitée, nous avons aussi eu l'occasion de rencontré la matriarche d'une famille. Cette femme d'une soixantaine d'années a 11 enfants et déjà plus de 60 petits-enfants âgés de 16 ans à 2 semaines, parce que bien sûr ils ne connaissent pas la contraception. Elle nous a raconté un peu son quotidien, en charge des tâches ménagères et de la maison et de l'éducation des plus jeunes tandis que son mari et ses fils travaillent à la grange ou au champ.
 




On a fait tout ce qu'on a pu pour essayer de décocher un sourire à ce gamin, c'était peine perdue...

Dans cet état d'esprit très particulier qu'on les Amishs qu'on pourrait limite qualifier de "secte", ils ont une part limitée d'ouverture d'esprit. A l'âge de 16 ans, les jeunes sont autorisées pendant un an à aller vivre dans le monde "normale" pour y découvrir ses aspects, ses plaisirs, ses vices, et ensuite ses jeunes doivent choisir de retourner pour le restant de leurs jours à une vie simple d'Amish ou ils peuvent rester dans notre monde, mais s'ils prennent cette décision, ils sont renier à jamais de leur communauté et ne pourront jamais revoir leur famille. Quel choix...




Encore une situation assez surnaturelle : Le travail au champ, la laboureuse tirée par des chevaux.



Une école Amish. Des bâtiments très simples où l'éducation est donnée aux plus jeunes durant quelques années. Ce qu'il faut savoir, c'est que la langue native des Amishs est en fait un dérivé du viel allemand-néerlandais car cette communauté vient des pays nordiques donc une partie de leur apprentissage concerne l'anglais.


Autre talent qu'il faut leur accorder : La cuisine. Nous avons fait un stop dans une "boulangerie" amish où nous nous sommes régalés !



Petite boutique où ils vendent tous ce qu'ils tressent :



A la fin de la journée, les sentiments sont partagés : Nous avons découvert un autre monde, une autre époque qu'il est toujours intéressant d'apprendre à connaître mais en même temps, nous avons réellement ressenti tout au long de la journée un certain malaise, ça faisait un peu trop safari à notre goût, nos étions dans ce minibus et nous nous arrêtions et descendions à différents points "touristiques". On avait l'impression d'être un peu voyeuriste par moment, de venir les voir chez eux comme ça, même si dans un sens ils le souhaitent aussi puisqu'ils acceptent notre présence... Un autre aspect de la culture américaine, ou plutôt DES cultures devrais-je dire maintenant, découvert... mais sûrement pas celui auquel on pense à la première seconde quand on parle des Etats-Unis.

1 commentaire:

Simon/pitit cousin a dit…

Et bien voilà mon habituel commentaire ^^

Je n'aurait franchement pas pensé que ce genre de personnes pouvait vivre dans un pays tel que les Etats-Unis, quand on en parle, c'est toujours les grands immeubles, les grandes sociétés, les nouveautés, la haute technologie, mais pas ce petit groupe de personnes étant "écartés" des autres (même s'ils se trouvent au centre du pays ^^).

Simon/pitit cousin